Fondation Moi pour Toit

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Colombie, de la rue jusqu’à l’école
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans:Presse
Le 30 Nov 2013
  • Question: La différence entre enfant de la rue ou enfant dans la rue?
  • Réponse: De la rue signifie que l’enfant n’a pas de toit ni de famille protectrice; dans la rue, qu’il est au bord de la rupture et du précipice.

Un voyage, des regards, un coup de cœur, deux adoptions. Puis d’autres petites mains qui se tendent et l’envie profonde de les prendre pour les amener vers demain. Ces quelques mots expliquent la naissance et l’objectif de la Fondation Moi pour Toit, née en Valais en novembre 1987. Depuis plus de vingt-cinq ans,elle se bat quotidiennement et bénévolement aux côtés des enfants et des jeunes défavorisés de la région de Pereira en Colombie. Bientôt dix mille gosses accueillis dans sa main, et la lutte qui doit continuer afin de laisser le moins de nécessiteux possible sur le bord de la route. Au coin de la rue. «Nos enfants ne sont pas tous orphelins ou abandonnés» explique Christian Michellod, le journaliste fondateur de cette action qui dure.«Mais tous ont vécu dans des conditions de pauvreté et de misère sociale criante.Après le Soudan,la Colombie est le deuxième pays au monde où l’on trouve le plus de familles déplacées par la violence.Et Pereira est la région la plus touchée par cette invasion interne.»

En danger de mort

Or, ces familles ne vivent pas. Elles survivent dans des bidonvilles où chaque enfant peut être la proie d’un prédateur sexuel, d’un marchand de mort drogué, d’un voleur d’organes, d’un recruteur de guérilla. Cet enfant ou jeune est précisément celui à qui Moi pour Toit tend sa main.

D’abord pour le protéger et lui offrir les besoins primaires; ensuite pour l’instruire et le scolariser; enfin pour le former afin que, au-delà de l’adolescence, il puisse marcher et avancer sur son propre chemin en ne tenant plus la main de Moi pour Toit. Foyers d’accueil, centre éducatif, ateliers de formation, études supérieures composent la fondation. «Les premiers pensionnaires ont maintenant plus de 30 ans. Et m’appellent toujours Papa Christian» conclut le fondateur.«J’en suis à 58 voyages sur le terrain. Ce lien direct et personnalisé, c’est l’une des forces de Moi pour Toit.» Avec, aussi, l’absence d’intermédiaire entre les parrains suisses et les enfants dans le besoin. De main à main. De cœur à cœur.

Christian Michellod

Supplément de Novembre 2013 de l’Hebdo
Mediaplanet N°4. A lire ici en page 8

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