Fondation Moi pour Toit

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Le miracle du savoir
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans:Presse
Le 13 Juil 2012

MOI POUR TOIT | Après trois semaines de vacances «d’hiver», l’école de la fondation a repris son rythme lundi dernier. L’éducation y est une planche de salut.

«Éduquer avec amour.» Telle est la devise du Centre éducatif de la Fondation Moi pour toit à Pereira en Colombie. Un lieu qui a une histoire. Et des histoires à répétition.

Pour Papa Christian, le fondateur de cette action sociale, protéger un enfant des multiples dangers qu’il encourt dans son milieu de rue ou de famille vivant dans la misère et la promiscuité est une obligation. Et l’éduquer, un devoir. «En vingt-cinq ans de travail sur le terrain, je me rends compte de plus en plus qu’un toit, des repas, un abri sont vraiment les éléments de base. Mais il faut aller beaucoup plus loin afin que ces enfants ne répètent pas la même triste histoire que les générations antérieures. Une seule solution pour essayer d’enrayer cette machine infernale: l’éducation. Apprendre aux enfants qu’il existe une possibilité unique d’avoir un avenir moins noir que celui de leurs parents: la formation pour, plus tard, entrer dans la vie active avec des «armes» à la main.»

L’ÉCOLE PUBLIQUE

Jusqu’en 2003, les enfants de la fondation suivaient l’école publique. «Mais les problèmes étaient nombreux. Et nos enfants toujours accusés d’être des perturbateurs, des terreurs, des gosses pas comme les autres. J’ai alors décidé de construire notre propre centre éducatif à l’intérieur même de Moi pour toit.» Christian Michellod a été plus loin.

«En Colombie, l’école est gratuite. Mais chaque enfant doit posséder deux costumes: un pour les études elles-mêmes, et l’autre pour les activités comme la gymnastique ou autres ateliers. Or, les familles qui vivent dans les bidonvilles n’ont pas les moyens de se procurer ces vêtements. Conséquence, leurs enfants ne sont pas scolarisés. J’ai donc ouvert notre centre éducatif aux 40 petits gosses de la fondation et à 80 autres élèves en provenance des «invasiones», ces baraquements illégaux construits souvent à flanc de montagne.»

Depuis 2004 donc, Moi pour toit a ouvert son école qui couvre la deuxième enfantine et les cinq premiers degrés primaires. Avec, comme encadrement, une rectrice, une coordinatrice éducative et culturelle, une dizaine de professeurs, une psychologue, une assistante sociale et une phono-audiologue. Tout un petit monde au service de l’éducation qui, pour beaucoup d’enfants, est une première expérience dans leur vie de cabossés.

Saut dans le temps. Jusqu’à lundi dernier. Darcy, 17 ans, adolescent de Moi pour toit, reçoit ses notes d’examen d’entrée à l’université. Avec la mention d’excellence. Au prochain semestre, il commencera des études de médecine! Darcy, indigène de 17 ans, a vécu toute son enfance au fin fond d’une forêt tropicale. Oui, l’éducation fait des miracles. Il faut juste y croire. Main dans la main.

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