Fondation Moi pour Toit

Nos médias

Martigny: la fondation humanitaire Moi pour Toit traverse une grave crise financière
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans:Presse
Le 17 Oct 2017

HUMANITAIRE – La fondation Moi pour Toit, basée à Martigny, traverse une grave crise financière. Elle est à la recherche de 200 000 francs d’ici à la fin de l’année. Sans cela, le projet qu’elle mène depuis trente ans en Colombie pourrait être sérieusement remis en question.

«La survie ou la mort». Les mots sont forts. Ils font écho au cri du cœur récemment lancé par la fondation Moi pour Toit, basée à Martigny. L’organisation d’aide humanitaire traverse une grave crise financière qui pourrait remettre en question l’ensemble des projets qu’elle mène, depuis 1987, dans la cité colombienne de Pereira. Son fondateur et président Christian Michellod est à la recherche de 200 000 francs pour mener l’exercice 2017 à son terme. «Les caisses sont presque vides. Nous avons dû puiser dans notre réserve comptable pour pouvoir boucler le mois de septembre. Il en sera certainement de même pour octobre.»

3000 francs investis par jour

Car si Moi pour Toit peut compter sur le soutien annuel de près de 1200 parrains, elle voit la part des donations dites «spontanées» en sa faveur s’éroder depuis quatre ans. Une chute continue et progressive qui s’est accélérée ces derniers mois. Pour la première fois en trente ans d’activité, plusieurs jours ont passé sans que la moindre entrée d’argent ne soit enregistrée. Un véritable coup dur pour cette fondation qui investit quotidiennement 3000 francs suisses dans la prise en charge de quelque 150 enfants défavorisés.

«Les gens sont tout aussi généreux que par le passé. Mais il y a de plus en plus d’associations qui font appel à des dons. Il devient donc compliqué pour nous de couvrir l’entier des frais», analyse Christian Michellod, précisant par ailleurs que le gouvernement colombien finance le tiers du budget de Moi pour Toit.

Alors pour pallier ces difficultés, l’organisation a été contrainte de revoir ses ambitions à la baisse. Les deux foyers d’accueil qu’elle gère dans le centre-ville de Pereira seront fermés dès 2018. Cette restructuration fera passer le budget annuel à 600 000 francs (ndlr: contre 1,1 million aujourd’hui) et s’accompagnera de la suppression d’une dizaine de postes de travail sur place. «Les 34 enfants qui occupent ces bâtiments aujourd’hui seront placés dans des structures d’accueil similaires, ailleurs en ville», confie Christian Michellod.

Les autres infrastructures que possède Moi pour Toit – un grand foyer proposant quarante lits ainsi qu’un centre éducatif pouvant accueillir jusqu’à 80 élèves – ne seront quant à elles pas touchées par ces changements.

L’espoir est de mise17

Reste que pour continuer de mener ses actions à bien, la fondation valaisanne aura besoin d’apports financiers réguliers en 2018 et au-delà. Si le nouveau budget sera en partie couvert par les parrains – pour autant que leur nombre ne diminue pas d’ici là – le financement de la part restante dépendra une nouvelle fois des donations spontanées. «Ces montants restent considérables, et c’est la raison de notre appel au secours», confie Christian Michellod.

Le président de la fondation explique avoir bon espoir d’être entendu. En Valais comme ailleurs. «Tous les enfants ont le droit à une vie décente. Cette situation me déchire, mais je suis convaincu de pouvoir trouver du soutien. L’histoire de Moi pour Toit ne peut pas s’arrêter ainsi.»

Un premier cri du cœur en 2005

Ce n’est pas la première fois que la fondation Moi pour Toit lance une campagne de récolte de fonds d’envergure. En janvier 2005, un mois tout juste après le passage d’un tsunami qui ravageait les côtes asiatiques, Christian Michellod lançait un premier cri du cœur. «Je m’en souviens comme si c’était hier. La fin d’année avait été perturbée chez bon nombre d’associations humanitaires, car l’Asie avait absorbé toute la générosité populaire, nous laissant presque à sec. Je suis le premier à avoir osé soulever cette problématique.»

Par Florent Bagnoud – Le Nouvelliste du 17 octobre 2017 (PDF)

Commentaires

Répondre