Après 30 ans de lutte quotidienne et près de 10 000 enfants accueillis dans sa main, la Fondation Moi pour Toit traverse une énorme crise financière qui remet en question l’ensemble de son projet développé à Pereira en Colombie.
La lente et inexorable chute des dons, essentiellement due à la multiplicité des appels en tout genre et à la frilosité ambiante, remet en question un travail de 30 ans et, surtout, le futur de ces enfants en manque d’amour et d’avenir. Grave.
Moi pour Toit se dirige vers une profonde restructuration en Colombie. Afin de sauver l’essentiel et d’offrir un peu d’espoir à ces gosses maltraités, violés, abandonnés, méprisés, la fondation doit trouver 200 000 francs pour passer l’année 2017. Et, bien sûr, une fois autant pour assurer les premiers mois du prochain millésime.
« Depuis 2013, la baisse est continue, régulière et paraît irréversible. Comme une pente savonneuse au bout de laquelle la fondation s’éclaterait contre un mur composé d’égoïsme et de désintérêt », explique Christian Michellod, le fondateur et président à l’œuvre depuis 1987. « Franchement, je ne pensais pas arriver dans une telle situation dramatique l’année même du trentième anniversaire de Moi pour Toit. » Pour cette ONG valaisanne, qui ne reçoit aucune subvention en Suisse, ce n’est pourtant pas une première.
« L’année du tsunami en Asie (décembre 2004) nous avait aussi plongés dans le doute et la crainte d’une fermeture. Ce continent avait absorbé toute la générosité populaire, nous laissant presque sur le carreau. J’avais alors lancé un SOS qui avait sauvé notre bateau. Je suis obligé de pousser une deuxième fois mon cri du cœur : donnez-nous la main afin de ne pas laisser tomber ces enfants dans l’oubli, la misère, la violence, la drogue. Ils ont besoin de vous pour survivre. Ou cruellement mourir. »
Les mots sont forts, mais bien collés à la réalité. La survie ou la mort. Alors, n’hésitez pas un instant : faites le petit geste qui sauve ! Aidez-nous à aider. Pour vous, peut-être une goutte d’eau ; pour eux, un immense espoir cloué au cœur. Vous en avez ?
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