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Cannes: Bulle d’altruisme au milieu des cocktails

20 mai 2015

La fondation Moi pour Toit est présente au centre de la Croisette depuis lundi.

Pour Christian Michellod, se retrouver à Cannes a un côté ironique: étudiant, il était un cinéphile acharné. « Je voyais un à deux films par jour! J’avais même gagné une année de projections gratuites via un concours à l’émission de la TV Spécial Cinéma! » Mais si ce journaliste sportif au « Nouvelliste » se retrouve ces jours au centre de la Croisette, ce n’est pas du tout pour voir des films. Entouré de sympathisants, il représente en effet la fondation Moi pour Toit.

Christian Michellod, Gérard-Philippe Mabillard et Laura Chaplin, une des marraines, lundi lors de la présentation de la fondation Moi pour Toit à Cannes.

Sélection serrée

Quelques ONG triées sur le volet ont été sélectionnées pour intégrer le village Horyou, dans les jardins d’un grand hôtel face à la mer. Horyou? C’est d’abord une plateforme internet qui se revendique le « réseau du social » (www.horyou.com). A Cannes cette année, c’est aussi un drôle de village dressé près du plateau tapageur de « Variety ». Un espace où le réel tente de capter le regard et d’inviter à l’altruisme, alors qu’à dix mètres des gens en smoking font la queue pour aller picoler à l’oeil entourés de grands nounours et de filles en kimono.

L’humain avant tout

Depuis 1987, la fondation Moi pour Toit a tendu la main à près de 10 000 enfants et adolescents dans la région de Pereira, une ville de 800 000 habitants en Colombie (voir encadré).

Christian Michellod aime raconter qu’il est « tombé enceint » en Colombie quand son train s’est arrêté en rase campagne, il y a 40 ans. Une fillette nue comme un ver est sortie d’une hutte de chaume. Le Valaisan s’est aperçu ensuite qu’elle n’était pas la seule. Il fallait trouver un moyen de tendre la main, d’assurer un toit, une protection, une formation, à des enfants négligés ou victimes d’abus.

L’aventure de la fondation a démarré en 1987 et tout s’est enchaîné.

Christian Michellod a adopté deux enfants colombiens. Mais il se voit comme le « papa » de beaucoup d’autres, qui ont trouvé refuge et soutien dans les structures de Moi pour Toit. Trois filles témoignent dans le film « Après la tempête » réalisé par Didier Bender et Arnauld Roux, projeté au village Horyou lundi. Histoires de rejet: « Ma mère ne s’intéresse pas à moi », « Je n’ai plus de contact avec mon papa… » A 24 ans, Nataly est devenue à son tour formatrice. Elle passe le plus clair de son temps dans les locaux de la fondation, encadrant avec fermeté les gamins des rues qui viennent d’arriver. Des filles de 16 ans, parfois déjà mères deux fois. Des gosses de 7 ans déjà cramés par les drogues: « C’est un espace qui me donne de la sérénité. C’est ma famille. »

Un bel ouvrage

Avant la projection du film, les personnes présentes sur le stand ont pu déguster des crus valaisans et découvrir le livre « Inspirations ».

Conçu par Gérard-Philippe Mabillard, ce bel ouvrage paru chez Glénat a déjà permis de récolter plus de 22 000 francs au profit de la fondation. Il montre une foule d’artistes et de personnalités dans le prisme d’un verre. L’exposition de photos qu’il a inspirée mettra le cap sur Madrid après avoir été présentée en Valais.

Détail frappant: le même soir à Cannes passait le film mexicain « Les Elues », une fiction autour de l’exploitation sexuelle des adolescentes. Le genre de film dont le spectateur peut sortir avec un sentiment d’impuissance.

Que faire? A cette question, Christian Michellod et son équipe de la fondation ont su apporter une réponse qui force le respect. www.moipourtoit.ch

De Cannes par Christian Georges

Article paru dans le Nouvelliste du 20 mai 2015 à télécharger ici (pdf).

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Articles de presse

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Les costumes bricolés, quelques décors, beaucoup de trac.
Les enfants s’apprêtent à monter sur scène, devant les éducateurs, leurs camarades, les membres de la Fondation.
Ce n’est pas juste un spectacle. C’est un moment où chacun ose être vu, entendu, applaudi.
Ces petits pas vers la confiance sont immenses pour eux.
Vous pouvez les encourager vous aussi. Don rapide et sécurisé via le lien en bio.
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Un lieu simple, calme, ouvert. Un centre éducatif au coeur de leur reconstruction.
C’est ici qu’ils réapprennent à faire confiance, à rire, à se projeter.
La Fondation Moi Pour Toit rend cela possible, jour après jour.
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Ils courent, crient, rient, s’inventent des jeux.
Rien d’exceptionnel. Juste une récré comme les autres.
Mais pour ces enfants, avoir l’espace pour être bruyants, libres, insouciants, c’est déjà
énorme.
La Fondation Moi Pour Toit leur redonne ce droit : celui d’être juste des enfants.
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Parler de violences, de dépendances, de ce que le corps a subi. C’est dur. Mais c’est nécessaire.
Lors de certaines journées, le réfectoire devient salle de classe. Les 120 enfants s’y installent
pour des ateliers, où l’on apprend à se réapproprier son corps, à dire non, à
comprendre les pièges des drogues.
Ce ne sont pas des leçons classiques. Ce sont des moments de réparation.
Grâce à la Fondation Moi Pour Toit, ces discussions ont lieu.
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