Fondation Moi pour Toit

Nos médias

«J’ai trois familles!»
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans:Presse
Le 14 Sep 2012

Raphaël Lavanchy, Colombien adopté en Suisse, a travaillé une année à la fondation. Il a aussi retrouvé sa famille biologique!

Une histoire. Une belle histoire. «Qui a commencé et qui doit continuer», ajoute Raphaël Lavanchy, 34 ans, Colombien de naissance, adopté en Suisse il y a trois décades. A la fin de l’année scolaire 2011, ce professeur du cycle d’orientation de Saint-Maurice décide de s’envoler pour son pays d’origine afin d’offrir une année de son temps comme volontaire à la Fondation Moi pour toit. Il y est revenu le 4 août dernier. Dans sa tête, dans son cœur, dans son âme, douze mois qui ont changé sa vie.

«Maintenant, j’ai trois familles. Ma famille adoptive en Valais, ma famille Moi pour toit et ma famille biologique en Colombie.» Mais il a de larges épaules, «Rafa». Suffisamment pour suivre son riche destin sans plier sous le poids de cette montagne andine d’émotions gravies en quelques mois.

SA PREMIÈRE RENCONTRE

Août 2011. Chronologiquement, il a d’abord rencontré les enfants de la fondation. Les petits, puis les adolescents. «Ce fut parfois hyperdifficile. Mais je ne me savais pas capable de donner autant d’amour et d’en recevoir trois fois plus en retour. Ici, les abrazos (ndlr: embrassades) me manquent. Le contact est si différent.» Mars 2012. Veille du jeudi saint. Raphaël doit se rendre à Tulua, à deux heures de Pereira, pour recevoir son passeport colombien qu’il n’avait plus depuis trente ans. Au cours de ses démarches, il apprend que Buga, ville assez proche, est celle de ses origines. Pourquoi pas y faire un saut? De courtes recherches l’amènent dans la rue où vit sa famille biologique qu’il ne connaît pas. Il y rencontre frères et sœurs. Puis, au coin de la route, sa mère hésitante, incrédule, en larmes. «Ce n’était pas une obsession», raconte le Martignerain. «Mais maintenant, la boucle est bouclée. Les gens me disent que je suis plus détendu, plus apaisé. Et pour ma mère, un cadeau du ciel.» Tombé des nues «après trente ans d’espoir de me revoir». Miracle de l’amour éternel. Après cette rencontre, Raphaël restera encore trois mois à la fondation. Avec une nouvelle histoire à raconter et à vivre. «Les enfants de Moi pour toit ont pu voir que je n’étais pas si différent qu’eux. Que je faisais partie de leur famille. J’ai senti que c’était important pour eux. Que ça leur donnait de l’espoir.» Pour eux et pour lui aussi. «Oui, j’ai changé. J’ai un autre regard sur le monde et ma profession. Je suis déjà beaucoup plus tolérant avec mes élèves.» La vie qui va devant soi, avec ses hauts, ses bas et ses éclats de voix céleste. Qui vous inonde et vous embellit. Passé, présent. Et demain? «Avec ma famille, on s’échange des mails. Et je téléphone régulièrement à ma mère. Je sais déjà que l’été prochain, je retournerai en Colombie. Pour rendre visite aux miens et aux enfants de la fondation. Une fois qu’on est dedans…»

Une histoire. Une belle histoire. Moi pour toit et ses contes de fées qui ne se défont jamais…

Télécharger la suite de l’Article de la Gazette en PDF

Commentaires

Répondre