Fondation Moi pour Toit

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La parole au fondateur
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans:Presse
Le 20 Nov 2015

Si le sourire d’un enfant n’a pas de prix, nous sommes obligés de parler d’argent. Quel est le budget annuel de la fondation?

Le budget annuel de la fondation avoisine 1,1 million de francs. Plus ou moins 3000 francs par jour. Par jour, un enfant nous coûte 20 francs; 10 francs en frais de personnel (professeur, éducateur, psychologue, assistante sociale, cuisinière, etc.), 6 francs en charges générales (frais de santé, d’habillement, location, électricité, téléphone, etc.) et 4 francs en alimentation – 20 francs par jour qu’il faut multiplier par 160 enfants et par 365 jours.

Faites le compte qui comprend aussi quelques provisions pour les dépenses imprévues, telles que réparations de nos locaux ou de notre bus.

Vous avez de la peine à trouver des fonds?

Je dois avouer que depuis 2010, il est de plus en plus difficile d’en trouver. A la fin 2013, nous avons dû fermer notre centre d’urgences. Cette année, c’est la pire; la baisse tourne autour des 30% lors des manifestations auxquelles nous prenons part (Foire du Valais, bar au Jumping de Verbier, boutique à Martigny, etc.). Deux éléments nous sauvent la mise obligée: le taux de change du dollar en peso colombien depuis la décision de la BNS à mi-janvier et la fidélité des parrains du Club des mille qui reste ouvert à tous. Sans ces derniers qui cotisent au mini- mum 20 francs par moi, nous serions vraiment en grosses difficultés. La semaine prochaine, nous lançons notre campagne annuelle à travers un bulletin distribué dans tout le Valais romand. De son résultat dépendra la survie de Moi pour toit dans sa structure actuelle, soit trois foyers d’accueil (un pour enfants et deux pour adolescents), un centre éducatif également ouvert aux enfants des bidonvilles voisins et des ateliers de formation professionnelle.

Il ne faut jamais oublier que Moi pour toit offre un emploi à 55 personnes à Pereira. Et une personne avec un emploi fait généralement vivre une famille au sens très large du terme. L’importance et l’influence positive de Moi pour toit s’étendent bien au-delà des 160 enfants ou jeunes accueillis.

Pouvez-vous nous résumer les principaux montants et à quoi ils sont affectés?

Je prends l’exemple du mois d’octobre. Pour les plus gros postes, 56% du budget ont été affectés aux salaires et honoraires; 26% aux services dont l’alimentation et 7% à la sécurité (services de vigi- lance 24 heures sur 24).

Est-ce que vous recevez une aide de l’Etat colombien, de la Confédération, du canton ou d’organisations diverses?

La fondation, reconnue en Colombie depuis 1992 – depuis 1991 en Suisse – reçoit une subvention de l’Institut colombien du bien- être familial qui correspond à environ 30% du budget. En Suisse, au- cune aide officielle ne nous est octroyée.

Vous venez d’organiser un souper de soutien, combien de personnes y ont participé et peut-on quantifier la recette?

Pour la douzième année, nous avons organisé notre soirée qui se dédouble depuis 2008, une le vendredi et une le samedi, du style copier-coller. Seuls les convives changent! Nous avons accueilli plus de 350 personnes pour un bénéfice frisant les 50 000 francs. On peut y rajouter environ 10 000 francs d’entrées payées par des personnes qui ne pouvaient pas êtres présentes physiquement. C’est déjà bien, mais on est loin du record avec 800 entrées en trois soirs en 2012, l’année des 25 ans.

Article paru dans la Gazette du 20 novembre 2015 à télécharger ici (pdf).

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