Fondation Moi pour Toit > Laure Terrettaz, ex-volontaire en Colombie, a été nommée vice-présidente de la Fondation. Elle prendra le relais de Papa Christian… à sa mort!
«La Fondation Moi pour toit fête cette an- née ses 25 ans de lutte. Moi, j’en ai 60. J’ai senti que c’était le moment non pas de passer la main, mais de penser au futur qui peut être proche ou lointain, j’espère.» Christian Michellod, le fondateur et président de cette action en faveur des enfants défavorisés de Pereira en Colombie, n’a pas envie que son œuvre sociale s’arrête après son dernier souffle. Huit mille enfants ont déjà passé dans ses mains. Et il y a tous ceux qui attendent…
«Depuis une dizaine d’années déjà, ma fa- mille colombienne me pose cette question: et après toi? Je n’ai jamais trop voulu y réfléchir. Mais depuis la mort subite de mon frère il y a quatre ans, à l’âge de 63 ans, je me suis lente- ment fait à l’idée que le temps de la réflexion était arrivé. En cette année d’anniversaires, je m’étais fixé comme objectif prioritaire de trou- ver la personne qui assurerait ma succession. Je poursuivrai mon combat jusqu’à ma mort, mais comme on ne sait ni le jour, ni l’heure…» Papa Christian parle de sa «fin» sans tremble- ment dans la voix. «Je ne suis pas éternel, mais je veux que Moi pour toit le soit!» «Si Dios quiere» comme on le dit en Colombie. «Si Dieu le veut…»
L’OISEAU RARE
Le Martignerain est donc parti à la quête de l’oiseau rare. «Cette fondation, c’est une histoire qui est née dans mon cœur et que mon âme anime au quotidien depuis vingt-cinq ans. Je cherchais donc la personne en qui je pouvais retrouver ce même esprit et ce même potentiel d’engagement sans compter. Je n’envoyais qu’une. Laure Terrettaz. Après quelques semaines de réflexion, elle m’a dit oui. C’est mon plus beau cadeau d’anniversaire.»
UNE BOUGIE D’ESPOIR
Laure Terrettaz, 27 ans, vient de Vollèges. Diplômée en gestion d’entreprise, elle a le cœur «humanitaire». Après un séjour en Argentine, elle s’est engagée comme volontaire en Colombie durant près d’une année entre 2010 et 2011. «Quand je suis revenue en Suisse, je me suis dit que je ne pouvais pas laisser de côté Moi pour toit. Que
Christian avait besoin de soutien pour continuer sa lutte auprès de ces enfants qui en ont tant besoin. Il m’a proposé le poste de vice-présidente, mais aussi d’assurer la pérennité de la fondation. J’ai assez vite pris la décision de lui dire oui.» Depuis le début 2012, «Laure en barre» (comme dit le fondateur…) fait donc partie du comité de Moi pour toit en Suisse. Son engagement immédiat comme vice-présidente perdurera avec la succession du président actuel. Choix de vie.
Sur le terrain colombien de la fondation, cette nomination a été accueillie avec enthousiasme et soulagement. Au sein du co- mité suisse, même réaction. Après Papa Christian… Maman Laure!
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