Fondation Moi pour Toit

Actualité de la Fondation

Pour toi !
Par: Fondation Moi pour Toit
Dans: News
Le 8 Juin 2011

Posté sur son blog par le journaliste du Matin, Thomas Dayer le 7 juin 2011 depuis Pereira

À un peu moins de six heures de route de Medellin, vers le sud, luit la Fondation « Moi pour toit ». Bienvenue à Pereira, la principale ville de la « zona cafetera » de Colombie. « Moi pour toit » a été imaginée il y a près de 25 ans par le Valaisan Christian Michellod.
Deux jours durant, le cadeau m’a été offert de visiter ces lieux lumineux. De la « finca » (centre éducatif et foyer pour enfants) hors de la ville, au centre d’urgence (le seul de Pereira), en passant par les foyers pour ados, que de soleils rencontrés.

Sans doute en a-t-il fallu, de l’amour et de l’énergie, du temps et de la patience, pour en arriver là. Sans doute en faut-il encore aujourd’hui, pour nourrir la flamme de cette vocation ou, pour le dire de manière plus terre-à-terre, pour trouver les 3000 francs nécessaires par jour pour que vive la fondation.
Bien que mon espagnol soit moins pauvre qu’au premier jour, il demeure bien enfantin (et encore). Mais ce qu’il y a de géant, avec les bambins, c’est leur faculté à enjamber l’obstacle verbal, une fois la confiance née du regard et des gestes affectifs. Ainsi deux après-midis ont-ils filé, de patience au moment des mots échangés et des questions inlassablement répétées, en rires à l’instant de se photographier ou de se filmer.

Le temps s’évadant prestement, j’en oubliais ma jaquette. Revenu à l’improviste deux jours plus tard pour la chercher, je me heurtais d’abord au bienveillant garde qui, désolé, ne pouvait que constater son impuissance à m’aider, l’administration étant fermée le dimanche. C’est alors Camila qui prit les choses en main.
Le regard vif, remuant ciel et terre, elle courut à la buanderie trouver ma jaquette qui venait tout juste de sécher après avoir bénéficié d’une lessive, et me la ramena fièrement, tout sourire.

Je n’oublierai aucune seconde de ces beaux moments qui m’ont convaincu que les étoiles ne brillent pas que dans le ciel. À Pereira, j’en ai vu de près, et j’en ai tenu quelques-unes dans mes bras.

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